De ses origines à son concept

Quand les murs sont devenus des toiles, le street art est né. Il est en fait assez compliqué de trouver l’origine précise de ce mouvement. On situe ses débuts dans les années 1960. En France, le mouvement prend une plus grande ampleur à partir de Mai 1968. Ayant longtemps été une forme d’art désapprouvée, cette forme d’expression a accompagné l’évolution de l’imagerie visuelle de bien des manières. Il a permis d’exposer les pensées de l’homme moyen à un très large public. Il a démontré les possibilités infinies de l’art, pensé à un moment réservé à une élite et a un nombre limité de moyens d’expression. Le street art est différent en fonction des pays, affichant les philosophies sociales, économiques, politiques des pays.

A la manière des hommes de Neandertal qui gribouillaient des dessins de bisons dans des cavernes, le graffiti et plus globalement le street art est toujours resté une forme d’art particulièrement brute, qui a su casser toutes les barrières sociales et émerger en tant qu’une forme d’expression artistique à part entière. Le terme « graffiti » est dérivé de l’italien qui signifie gratté ou éraflé. Une définition technique de ce terme pourrait être de le désigner comme une forme d’art visuel s’exprimant sur une surface n’étant pas conçue à l’origine pour être une œuvre d’art. Par exemple, on n’imagine pas tout de suite qu’un mur délabré, une voiture, ou une fenêtre puissent s’apparenter à une toile. Pour un artiste street art en revanche, ce sont des endroits tout à fait normaux pour y créer leurs œuvres.

Quelques grands noms de l’art urbain

Bansky est sans doute l’artiste urbain le plus largement connu, son imagerie iconique ayant pu être admirée dans les rues de villes du quatre coins du monde, ses « pitreries » ayant atteint les plus hautes sphères de l’art « conventionnel », notamment les galeries d’art lui ont donné beaucoup de visibilité. L’Artiste britannique cultive un grand mystère autour de son identité.

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On pourrait citer également l’incontournable Keith Harring. Bien qu’il n’ait vécu que 31 ans, son œuvre n’a pas seulement influencé le mouvement street art, mais le monde de l’art dans sa globalité. Ses dessins cartoonesques souvent très engagés politiquement font partie intégrante de l’emprunte visuelle du New York des années 1980. On retrouve encore ses œuvres maintenant sur des t-shirts, skateboards…

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En France il y a Blek Le Rat, souvent considéré comme le pionnier de la technique du pochoir. Il a commencé en 1981 en disséminant des dessins de rats, « le seul animal libre de Paris » selon lui. On a souvent apparenté le style artistique de Bansky à celui de Blek Le Rat (son ainé), bien que ce dernier n’a jamais eu l’impression que le britannique le copiait, ils seraient même tous deux intéressés par une collaboration artistique.

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Malgré le mouvement vers les galeries qu’ont opéré l’art urbain et le grafiti qui indique qu’ils ont été largement acceptés, les doutes subsistent. Par exemple l’artiste Michael Fay est tantôt considéré comme un criminel, tantôt comme un artiste lorsque qu’a Singapour il a « dégradé » une voiture. Qu’importe les raisons et les antécédents de ces artistes urbains, leurs oeuvres sont sans aucun doute une expression de leurs passions, qui trouvent beaucoup d’adeptes.

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